Que pouvez-vous faire pour vous ?
D’abord, vous devez être informé(e) sur :
• Ce qu’est la maladie alcoolique, la dépendance à d'autres produits.
• L’attitude à adopter vis-à-vis du malade devenu abstinent.
• Le « contrecoup » que vous pouvez connaître face cette abstinence.
• La rechute éventuelle.
Ensuite, vous devez pouvoir :
Emettre une parole spécifique
• Vous seul savez ce que vous avez à dire et seul un autre codépendant peut réellement le ressentir.
• En sachant qu’un individu a généralement des difficultés à verbaliser ce qui le touche au plus profond de lui-même, votre parole doit pouvoir s’exprimer, non en référence au malade dépendant, mais en tant que parole qui vous est propre.
• Et vous devez être écouté(e).
Faire le point objectivement
• Sur les mesures à prendre, sur la communication et sur les limites que vous ne voulez pas voir dépasser.
Dégager des attitudes justes
• Ne plus vous sentir coupable.
• Rompre les cercles de l’isolement et de la rupture sociale, de la perte de communication, de l’ambivalence, de la déstructuration personnelle et familiale, etc.
• Vous détacher, prendre de la distance émotionnellement (dédramatiser et vous réserver des instants agréables, à vous…), mentalement (quel est mon essentiel à moi) et socialement (vous reconnaître le droit à une indépendance, comme tout être normal).
• Rester disponible au malade. Ne plus être face à face avec le malade mais côte à côte.
Apprendre à reconnaître votre propre souffrance
• Un entourage n’acceptera, vraiment et paisiblement, d’être persuadé de maladie que d’un autre entourage et avec le temps.
• Or, vous aussi, à force d’usure, de frustrations, de stress et d’ambivalence êtes devenu(e)
« malade ». Vous êtes codépendant. Vous n’êtes plus vraiment objectif.
Vous remettre en cause, sans culpabiliser inutilement
• Se remettre en cause est positif ; cela apaise la culpabilisation par une vue claire des situations ; cela permet de rediriger ses énergies vers un redressement de situation, de changer soi-même pour faire évoluer l’autre, d’éprouver le plaisir de redevenir acteur de sa vie.
• Se remettre en cause amène notamment à reconnaître que si l’on n’est pas responsable on n’en est pas moins impliqué.
Eventuellement, entreprendre toute thérapie qui pourrait être utile pour vous.
Des militants de La Santé de la Famille près de vous peuvent vous aider dans ces démarches. N'hésitez pas à prendre contact.